bienveillance
Mon amie va mal. Cette personne très chère à mon coeur vient de m’écrire que lorsqu’elle se sent mal, qu’elle se sent jugée, elle pense à moi. Elle m’écrit que ça l’aide et que ma bienveillance irradie même quand je ne suis pas là.
Aujourd’hui, j’ai envie de donner un exemple concret du soutien que j’ai offert à Benjamin et des conséquences de ce soutien. Comme moi, ils sont tout ce qu’il y a d’ordinaire, d’humain et si ce que j’ai observé chez Benjamin hier est arrivé (c’est positif!), ça peut arriver à tout le monde! Tout dépend de la relation.
Bonjour, Je lis sur la bienveillance depuis un peu plus d'un an, mais je n'arrive toujours pas à la mettre en pratique. Je m'épuise. Et je me fâche. Je sais que j'ai énormément de travail à faire sur moi-même. Je sais aussi que mon mari est bien plus loin derrière moi sur le chemin de la bienveillance. Mais j'ai confiance qu'il changera peu à peu nous voyant être heureux dans notre relation les enfants et moi. Bref, je me suis dit que je pourrais travailler un tout petit point par jour. Mais j'aurais besoin de vos conseils.
La semaine dernière, une maman bienveillante que j’appellerai Maryne (prénom fictif), m’a écrit sur Facebook pour me poser cette belle question: que peut-on faire pour aider nos unschoolers lorsqu’ils manquent de motivation et de confiance en eux?
J’ai commencé à lui répondre et je me suis vite rendu compte que ma réponse allait être très longue et que j’aimerais plus de détails. Maryne a accepté de me donner plus de détails que voici.
Je suis toujours très triste lorsque j’entends des préjugés sur l’adolescence. Au fil du temps, on a créé une image peu flatteuse de l’adolescence et je me souviens, adolescente, combien j’avais l’impression d’être mise dans une petite boite avant même qu’on apprenne à me connaître. C’était déshumanisant.
Je sais qu’à l’adolescence, les parents sont parfois dépassés par les nouveaux comportements de leurs enfants. Ils sont surpris de cette énergie de confrontation et de ce besoin d’indépendance. Ils voient ces changements d’une façon négative et malheureusement, pour beaucoup, ne vont pas remettre en question leur part de responsabilité dans la relation.
En lisant sur Internet l’explication de ce qu’est la bienveillance avec les enfants, je me suis rendu compte que ce n’est pas nécessairement la mienne. À sa plus simple expression, la bienveillance est, essentiellement, avoir le bien de l’autre à coeur. Selon moi, ça a besoin de plus d’explications, parce qu’on peut avoir le bien de notre enfant à cœur et le faire souffrir au passage.
En lisant sur Internet l’explication de ce qu’est la bienveillance avec les enfants, je me suis rendu compte que ce n’est pas nécessairement la mienne. À sa plus simple expression, la bienveillance est, essentiellement, avoir le bien de l’autre à coeur. Selon moi, ça a besoin de plus d’explications, parce qu’on peut avoir le bien de notre enfant à cœur et le faire souffrir au passage.
En tant que parent, ça nous arrive à tous de vouloir que nos enfants changent en adoptant un nouveau comportement. On a, selon nous et les croyances qu’on a acquises dans notre vie, de très bonnes raisons de vouloir ces comportements. C’est selon nous et la société, pour leur bien. Mais est-ce réellement pour leur bien ou le nôtre Chaque fois que j’ai besoin que mes enfants changent, un signal d’alarme sonne en moi. Un signal qui me permet de remettre en question mon besoin qu’ils changent.
Je vis un beau problème ces temps-ci. Je suis allumée par plein de projets en même temps et ça me fait vivre du stress. Ce matin, je m’arrête pour me questionner et réfléchir et pour connecter avec mon guide intérieur, mon intuition. Voici le déroulement de ma séance de réflexion.
Sur Instagram, en jasant avec la maman d’une adolescente en apprentissages libres avec bienveillance, je réalise à quel point mon expérience de faire de la bouffe à l’adolescence est un exemple concret des résultats quand on force les choses. Quand c’est imposé, je ressens une énergie lourde et désagréable. Quand c’est choisi, l’énergie est légère et joyeuse!
J’ai une personne toxique dans mon entourage en ce moment. Pour moi, toxique, ne veut pas dire une mauvaise personne. Je ne crois pas qu’on puisse diviser en deux opposés, bon et mauvais, les humains et surtout pas les enfants. Tout est une question de perception, mais disons que dimanche lorsqu’on a terminé de discuter avec cette personne, la propriétaire du condo où on habite, je vivais un beau mélange de colère, de frustration et l’émotion la plus déstabilisante, l’impuissance.
Savais-tu qu’on peut-être accro au drame? Pour certaines personnes, la situation actuelle avec le Covid-19 est aussi une source de plaisir (de façon inconsciente). Est-ce mon cas? Est-ce le tien?
J’aimerais emprunter la machine à remonter le temps déguisé en cabine téléphonique du film des années 80 Les excellentes aventures de Bill et Ted pour aller dire à la jeune maman que j’étais, « Julie, accepte que ta situation actuelle est déroutante et stressante. Tente des expériences pour augmenter le plaisir de vivre ta vie en commençant par arrêter de te sentir coupable tout le temps! Je te donne la permission, non seulement d’arrêter de te sentir coupable, mais aussi de prendre du temps pour toi.
Quelque temps après avoir commencé l’école-maison en 2004 j’ai entendu parler de unschooling et tout de suite ma première réaction a été un mélange d’intérêt et de suspicion. À ce moment de ma vie, le besoin de me prouver en tant que mère et nouvellement mère-éducatrice pesaient lourd sur mes épaules. Même si j’étais déjà dans la bienveillance avec mes enfants et que l’intention qu’ils se sentent aimés inconditionnellement était plus importante que tout, j’avais des blessures émotionnelles et les croyances qui viennent avec qui me demandait de cheminer tranquillement pendant ma transformation.
C’est le but de la méditation, faire taire le mental et vivre la paix intérieure qui est toujours présente en soi. Et si notre mental agité était plutôt le résultat d’une éducation qui nous force à s’extraire de cet état de paix naturelle que vivent les enfants?
C’est ironique parce que je voulais faire en sorte que mes enfants se sentent aimés comme ils sont, peu importe qui ils sont, mais moi je ne m’acceptais pas. Je me jugeais sans cesse parce que je trouvais que je n’étais pas assez une bonne mère. Pas assez la mère bienveillante que je voulais être pour mes enfants.
Est-ce que je suis une maman bienveillante seulement en réaction à l’éducation que j’ai reçue de mes parents? C’est une question que je me suis posée à plusieurs reprises pour m’éviter de tomber aveuglément dans un autre cercle vicieux que celui de la négligence émotionnelle.
Dans mon rêve, j’habite chez mes parents. Moi, mon père et mes garçons prépareront nos vacances. Je me sens excité de choisir une destination nature qui me fait toujours tellement de bien.
Depuis la chambre de Léo, j’entends ma mère crier mon nom. Elle me demande de ranger une boite. Elle enchaine sur des reproches en disant que je ne range pas assez vite mes choses lorsqu’elle me le demande. Comme quand j’étais jeune, ma réaction est l’exaspération. Quand je vais finalement dans la cuisine, je ramasse ma boite vide de souliers et je vois deux autres boites qui trainent, celles de ma mère.
Mon manque de sécurité intérieur fait en sorte que j’ai besoin de contrôler mon environnement et les gens autour de moi pour me permettre de diminuer l’insécurité. Peut-être que pour certaines personnes ça ne fait aucun sens ce que je viens d’écrire et je suis sincèrement contente pour vous.
Il y a quelques années, je n’aurais probablement pas osé acheter et porter cette robe. Les couleurs vibrantes de l’imprimé attirent définitivement le regard et j’aurais eu peur que les gens pensent « Pour qui est-ce qu’elle se prend elle? ». J’avais peur de croire en moi parce que dans mon enfance on m’a fait des remarques désobligeantes et j’ai compris dans ces moments que je ne devais pas sortir du lot. L’émotion de honte qui accompagne cette croyance a longtemps été assez pour m’empêche d’exprimer mon coeur à travers mes tenues.
J’étais en train d’écrire pour mon blogue sur le unschooling (un des sujets les plus chers à mon coeur) quand Benjamin est monté. Au son que faisaient ses pieds sur les marches, je savais qu’il n’était pas content. Il était furieux! Il venait juste de recevoir une note en français. La plus basse note qu’il ait reçue de toute sa carrière d’étudiant.
Aujourd’hui Benjamin est parti pour le Texas et je suis triste. Troisièmes voyages en deux ans pour passer du temps avec son amoureuse. L’intensité de mes émotions est moins forte que l’année passée, mais la distance physique et émotionnelle m’affecte aussi cette année.
Ils m’ont fait comprendre très tôt que ma perception de qui j’étais, était fausse. On m’a trop souvent fait sentir que j’étais dramatique quand j’exprimais la souffrance qu’ils me causaient. Quand je dénonçais que qui ils voulaient que je sois, me brisais. N’était pas moi. Je sentais se creuser en moi un puit de noirceur et de souffrance.
Je me souviens combien mon chum, le père de mes enfants, avait de la misère avec la croyance que si on n’oblige pas les enfants à faire des efforts, ils ne vont jamais en faire plus tard. Qu’on doit leur enseigner et les obliger à faire des efforts pour qu’ils en fassent plus tard. J’ai grandi avec cette croyance moi aussi et comme j’avais des valeurs de bienveillance et de confiance, j’ai choisi de remettre en question cette croyance en l’examinant sous toutes les coutures.
Même avant que Benjamin entre à la maternelle, j’avais en moi le désir de faire l’école-maison. Après avoir vu une entrevue à Télé-Québec avec une famille faisant l’école-maison, quelque chose en moi s’était allumée et j’ai senti un vent d’espoir. Pouvait-on créer un monde meilleur, un enfant à la fois?
Ça fait vraiment longtemps, la première fois où j’ai entendu parler de EFT. Je me souviens ressentir un mélange de trop bizarre et intéressant en regardant les gens tapoter sur leur visage. Et passer à autre chose.
À chaque début d’année je choisis une intention pour l’année à venir.
Quelque chose que je veux explorer et surtout m’offrir.
Une de mes premières intentions a été de ralentir.
L’année dernière, j’ai choisi de m’aimer inconditionnellement. J’ai cheminé dans ce sens et je suis beaucoup plus douce et moins critique envers moi-même.
Avant l’école-maison et le choix de vivre le unschooling, j’avais déjà fait un bout de chemin pour offrir à mes enfants un attachement affectif sécure. Je voulais qu’ils se sentent aimé et aimable pour favoriser leur estime de soi et la réalisation de leur plein potentiel. Je voulais éviter les blessures associées à la violence émotionnelle; elles nous empêche de réaliser notre plein potentiel en nous gardant dans un état de manque de sécurité.
Samedi dernier Léo voulait écouter le film Titanic pour mieux comprendre les memes en lien avec ce film. On s’est installé confo dans le divan avec Patrick et j’ai écouté ce film pour la troisième fois. J’ai pris conscience à quel point je suis maintenant « intolérante », une réaction presque allergique, aux films à sensations fortes.
Le hygge, pour moi, est cette sensation de chaleur intérieure. Cette douceur que je ressens dans ma poitrine. Ça fait maintenant plus d’un an que le hygge est entré dans ma vie, mais ça fait plus longtemps que je suis sur le chemin de la douceur intérieure. J’ai déterminé qu’il y avait deux choses vitales pour que je puisse vivre le hygge. Pour me permettre de retrouver plus facilement les sensations du hygge.
Dans cette deuxième partie d’épisode, nous discutons en toute simplicité et partageons avec vous quelques moments intimes de notre démarche vers le unschooling et la bienveillance! Quels ont été les moments clés de notre parcours? Quelle influence ont eu le unschooling et la bienveillance sur nos enfants et sur notre vie d’adulte?