Ça donne quoi comme résultats le unschooling bienveillant?

 
 

CONFÉRENCE VIDÉO de Julie Nadeau

Ça donne quoi comme résultats le unschooling est la question que je me posais quand j’ai commencé à m’intéresser à cette vision des apprentissages en famille. Au début des années 2000, il y avait peu de ressources pour me rassurer et pour satisfaire mon envie de voir de jeunes adultes qui ont vécu ce mode de vie. Est-ce que les résultats que j’espérais seraient ceux que j’allais observer plus tard chez mes enfants?

Malgré les deux conférences sur le Unschooling à Toronto auxquels j’ai assisté et où j’ai pu observer de jeunes adultes ayant vécu ce mode de vie, je sentais que je faisais le saut dans le vide avec ce que j’avais de plus précieux au monde: mes enfants. Le genre de situation où je ne voulais vraiment pas me tromper et regretter mon choix.

Sécurité émotionnelle, sagesse intérieure et engagement

Dans cette conférence, j’ouvre la porte sur notre famille en toute authenticité et simplicité. Je partage les résultats que j’espérais pour mes enfants et ceux que j’observe alors qu’ils sont tout les deux de jeunes adultes. Benjamin vient d’avoir 22 ans, il a commencé l’école par choix à 16 ans et il étudie présentement en informatique à l’Université Laval. Léo a 19 ans, il a commencé l’école par choix à 15 ans et il étudie en science de la nature au Collège Mérici pour éventuellement étudier en architecture.

Écouter cette conférence et toutes les autres conférences présentés lors du premier Sommet sur l’apprentissage en famille.

 
 

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La sécurité émotionnelle c’est savoir qu’on ne vit pas de souffrance émotionnelle dans la relation avec nos parents. Et lorsqu’on vit de la souffrance dans la relation, on se sent en confiance parce que nos parents prennent soin de nous et de nos émotions. La sécurité émotionnelle, selon ce que je comprends de la théorie de l’attachement, est le but d’un attachement sécure. Je me vois comme la sécurité dont mes enfants ont besoin pour construire leur propre sécurité intérieure, l’estime de soi. Selon Wikipédia, le parent « répond d’une façon appropriée, rapide et cohérente aux besoins ». Répondre aux besoins des enfants, sans juger l’enfant et son besoin, fait en sorte qu’il se sent en sécurité. Son besoin peut être physique et/ou émotionnel. En tant que parents, on priorise la relation en établissant un lien de confiance avec notre enfant. On mets tout en place pour que notre enfant se sente aimé sans avoir besoin de changer qui il est pour obtenir notre approbation et notre affection. Aimer inconditionnellement mes enfants est ce qui m’a guidé dans mes réflexions pour offrir à mes enfants une relation bienveillante.

La sagesse intérieure est cet espace en nous, que j’appelle aussi mon guide intérieur, mon intuition et mon âme, où est la paix intérieure est toujours présente malgré le chaos des pensées. 

La connexion avec notre sagesse intérieure, notre âme, nous permet d’exprimer et de connaître notre vraie nature. C’est ce qu’on voit chez nos enfants quand il y a de la lumière dans leurs yeux. C’est la lumière de l’expression de leur âme! 

Quand j’utilise des mots comme « ça me parle », « ça résonne en moi », je parle de cet espace de calme en moi où ça fait un sens profond. Cet espace que j’ai retrouvé grâce, entre autres, à la méditation. C’est dans cette connexion, avec ma sagesse intérieure, que je retrouve la compassion nécessaire pour offrir à mes enfants une relation bienveillante.

L’engagement est la poursuite de l’élan intérieure de notre âme en suivant le fil de notre curiosité. 

Ce mot, engagement, est devenu important pour moi, quand j’ai entendu Léo en parler lorsque je lui posais des questions pour les vidéos qu’on a faites ici.Il a souvent répété ces mots « là je m’engage » et j’ai compris à quel point ce mot représente bien le choix, conscient ou inconscient, de passer à l’action de façon autonome. 

J’ai compris que c’est ce qu’il a fait toute sa vie, suivre ce fil de la curiosité en s’engageant. Le résultat? Des apprentissages qui font un sens profond pour soi.

 
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Texte que j’ai écrit sur Benjamin 💖

Texte que j’ai écrit sur Benjamin 💖

Texte que j’ai écrit sur Léo 💖

Texte que j’ai écrit sur Léo 💖

 

Benjamin adore Reddit!

Selon Wikipédia: “Reddit est un site web communautaire d’actualités sociales fonctionnant via le partage de signets permettant aux utilisateurs de soumettre leurs liens et de voter pour les liens proposés par les autres utilisateurs. Ainsi, les liens les plus appréciés du moment se trouvent affichés en page d’accueil.”

 
 

Série vidéo jeunes adultes unschoolers

Au début de l’année 2019 on m’a approché pour offrir à mes garçons l’opportunité d’écrire un article sur leurs parcours pour le journal de l’AQED (Association Québécoise pour l’Éducation à Domicile). Après avoir jasé avec Benjamin et Léo, je me suis rendu compte qu’ils avaient de l’ouverture, mais avec tous les travaux scolaires, ils hésitaient à prendre cet engagement.

J’ai eu une idée, demander aux parents sur les réseaux sociaux quelles questions ils aimeraient poser à de jeunes adultes qui ont vécu le unschooling et filmer les réponses de Benjamin et de Léo pour en faire des vidéos. Ils ont accepté!

Jeunes adultes un unschoolers épisode 1

Jeunes adultes un unschoolers épisode 1

Jeunes adultes un unschoolers épisode 2

Jeunes adultes un unschoolers épisode 2

Jeunes adultes unschoolers épisode 3

Jeunes adultes unschoolers épisode 3

Jeunes adultes unschoolers épisode 4

Jeunes adultes unschoolers épisode 4

 

Je suis toujours très triste lorsque j’entends des préjugés sur l’adolescence. Au fil du temps, on a créé une image peu flatteuse de l’adolescence et je me souviens, adolescente, combien j’avais l’impression d’être mise dans une petite boite avant même qu’on apprenne à me connaître. C’était déshumanisant.

Je sais qu’à l’adolescence, les parents sont parfois dépassés par les nouveaux comportements de leurs enfants. Ils sont surpris de cette énergie de confrontation et de ce besoin d’indépendance. Ils voient ces changements d’une façon négative et malheureusement, pour beaucoup, ne vont pas remettre en question leur part de responsabilité dans la relation. Les parents utilisant l’autorité sentent le besoin de resserrer le contrôle parce qu’ils ont peur des conséquences possibles. Possibles, mais pas certaines!

 

Les livres mentionnés pendant la conférence

Comme des invités de marques a été un des premiers livres que j’ai lu. Il y a un petit quelque chose d’intéressant à lire un auteur bien de chez-nous. M. Bergeron vit en Abitibi et j’ai eu la chance de la rencontrer à quelque reprises.

À travers ce livre, je me suis plongé dans cette intention de bienveillance à travers l’apprentissage en famille. Du respect que je désirais tant offrir à mes garçons.

“Il faut libérer l’enfant du sentiment de culpabilité qui peut surgir quand il fait une gaffe, renverse un verre d’eau sur la nappe ou salit le plancher avec ses bottes pleines de boue. Savoir ne rien dire même si notre petit ordre est bousculé, faire comme si de rien n’était. Comment réagit-on quand un invité renverse son verre de vin sur la nappe ? On l’essuie tant bien que mal, mais on n’interrompt pas la conversation et le repas pour autant. On passe par dessus. Et que fait-on quand c’est soi-même qui renverse son verre ? La même chose.”

- Léandre Bergeron

“Au nom de la “bonne éducation”, je devrais semer la terreur dans le coeur et l’esprit de mon enfant pour l’avoir à ma merci, pour obtenir son obéissance au doigt et à l’oeil, pour le soumettre ?”

-Léandre Bergeron

“La crise d’adolescence n’est pas une “étape normale”. S’il y a crise, c’est qu’il y a problème.”

- Léandre Bergeron

 

Dans son livre Comme par magie, Elizabeth Gilbert discute de la sandwich de merde et ça m’a fait bien rire. Je comprends qu’elle parle de sandwich de merde pour illustrer ces choses qu’on aime moins ou pas du tout dans le métier qu’on exerce. Elle donne en exemple son métier d’auteur. Elle était prête à manger la sandwich de merde, un petit salaire, pour vivre sa passion, l’écriture. 

J’ai vu mes enfants au travers le développement de leurs habiletés, faire ces choses moins agréables dans leurs projets sans en faire tout un plat. Ça semblait même aller de soi. Presque facile de faire ces choses qui pourraient être vues comme désagréables. Probablement parce que c’est un faible pourcentage à comparer de tout le plaisir et la satisfaction qu’ils ont à faire ce qu’ils choisissent de faire.

“Lorsqu’une pensée ou une émotion, telle que la peur, déclenche cette cascade hormonale, l’axe hypothalamus-hypophyso-surrénalien s’active, incitant le système sympathique à se mettre en mode accélération, ce qui accroît les niveaux de cortisol et d’adrénaline du corps. Avec le temps, ces hormones de stress peuvent se transformer en symptômes physiques, prédisposant ainsi le corps à différents maladies.”

Lire ce livre a confirmé mon intuition. Quand dans l’enfance on vit une relation qui ne répond pas à nos besoins de sécurité physique et émotionnelle, on peut vivre du stress chronique et de l'anxiété qui nous cause des malaises et des maladies physiques.

J’ai compris, avec l’explication des effets des placebos et les exemples dans ce livre, à quel point notre esprit est fort. J’aime bien l’exemple d’un homme qui croit avoir reçu une chirurgie du genou dans une étude et a totalement guéri. Il continue de ne ressentir aucune douleur même alors qu’il sait maintenant qu’il n’était pas de ceux qui ont reçu la chirurgie.

 

Envie de fouiller dans ma bibliothèque?

 
 

Unschooling ces premiers livres qui m’ont formé et inspiré

“Quelque temps après avoir commencé l’école-maison en 2004 j’ai entendu parler de unschooling et tout de suite ma première réaction a été un mélange d’intérêt et de suspicion. À ce moment de ma vie, le besoin de me prouver en tant que mère et nouvellement mère-éducatrice pesaient lourd sur mes épaules. Même si j’étais déjà dans la bienveillance avec mes enfants et que l’intention qu’ils se sentent aimés inconditionnellement était plus importante que tout, j’avais des blessures émotionnelles et les croyances qui viennent avec qui me demandait de cheminer tranquillement pendant ma transformation. 

Du attachment parenting au unschooling

La relation avec mes enfants en favorisant leur attachement émotionnel sécure était depuis leur naissance, une priorité. Je n’ai pas eu besoin de changer complètement mes croyances, ma vie m’a enseigné quoi éviter pour favoriser l’attachement entre mes enfants et moi. Mon coeur guidait la transformation de mes interventions avec mes enfants. C’était les moments où j’étais trigger par les comportements de mes enfants qui ont été le plus grand défi parce que j’étais emplie de réflexe appris dans ma propre enfance qui était présent en moi quand je vivais plus de stress et de frustration.”

 

Mes textes sur le unschooling

UNSCHOOLING: NOS VRAIS MOTIVATIONS - LA SÉCURITÉ AFFECTIVE

Depuis la naissance de Benjamin, ma mission principale a été de faire en sorte que mes enfants se sentent aimés et aimables. Pour y arriver, j’ai décidé d’être maman à temps plein. J’avoue que mon coeur runnait le show et que je ne faisais que suivre. Comme il n’y a personne d’autre dans le monde qui aime autant mes enfants (à part Patrick), je me voyais comme la personne idéal pour développer la sécurité affective de mes enfants.

“Aimer mes enfants a été ma motivation numéro un. ”

Je ne savais pas exactement comment favoriser cette sensation d’être aimé et d’être aimable. Surtout lorsque les enfants avaient envie d’autonomie vers l’âge de deux ans. Mais je savais quoi dire et quoi faire pour provoquer le doute qu’on est aimable. Donc, j’avais un point de référence. Une liste de: à éviter. Ma souffrance a été ma force.

Je voulais offrir à mes enfants quelque chose que je n'avais pas. M’aimer et me sentir aimable. Cette sécurité affective m’a grandement manqué et handicapé. J’étais une petite fille sensible pour qui l’école était une source d’angoisse en plus de diminuer le peu de confiance en moi que j’avais. Même si mes parents m’aimaient, certaines paroles et actions ont eu des impacts majeurs sur la vision que j’avais de moi-même. L’école a juste renforcé ma croyance de ne pas être aimable. 

 

UNSCHOOLING: NOS VRAIS MOTIVATIONS - L’AUTORITÉ

Avant l’école-maison et le choix de vivre le unschooling, j’avais déjà fait un bout de chemin pour offrir à mes enfants un attachement affectif sécure. Je voulais qu’ils se sentent aimé et aimable pour favoriser leur estime de soi et la réalisation de leur plein potentiel. Je voulais éviter les blessures associées à la violence émotionnelle; elles nous empêche de réaliser notre plein potentiel en nous gardant dans un état de manque de sécurité.  L’abus de pouvoir que permet l’autorité est un source de violence émotionnelle pour les enfants avec ses outils: les punitions, les menaces et la manipulation. Le résultat, entre autre, une faible estime de soi et de l’anxiété.

“L’abus de pouvoir que permet l’autorité est un source de violence émotionnelle pour les enfants avec ses outils: les punitions, les menaces et la manipulation.”

Mes premiers pas de mère était dans la bienveillance. Je répondais aux besoins de Benjamin et jamais je ne l’ai laissé pleurer sans le réconforter. J’étais à l’écoute et je ne forçais rien.

Quand il a vieillit, je sentais par moment le besoin d’utiliser l’autorité. Surtout pour arrêter des comportements (ex: quand il ne voulait pas s’habiller pour aller dehors l’hiver) qui me dérangeaient ou favoriser des comportements désirables (ex: l’apprentissage de la politesse, manger ses légumes).

 

UNSCHOOLING: NOS VRAIS MOTIVATIONS - EXAMEN ET JUGEMENT

Je ne me souviens pas de la date exacte, mais un jour j’ai réalisé à quel point le jugement prenait de la place dans ma vie. Je jugeais mes comportements, mes pensées, ce que j’avais dit ou ce que j’aurais dû dire. Je jugeais les autres aussi. Surtout quand je me sentais attaqué et incompétente. Parfois des commérages dans le but de me valoriser ou parce que je voulais faire partie de la gang. Le soir venu, j’avais honte et c’est parce que je me jugeais.

Tout ce jugement ne me rendais pas heureuse, ça me pourrissait la vie. Je me sentais surveillée 24h sur 24 par moi-même!

Je savais que tout ce jugement, cette anxiété je l’avais appris et je l’avais fait mienne. J’ai grandi dans un milieu où on commentait (jugeais) souvent mes actions d’une façon négative. La conséquence a été de me faire vivre beaucoup de stress et éventuellement de l’anxiété. J’avais l’impression de marcher sur des oeufs. Je ne savais jamais quand on allait me tomber dessus à coup de critiques.

L’hypervigilance selon Wikipédia: Les personnes souffrant d’hypervigilance peuvent être préoccupées par leur environnement et les menaces possibles, leur faisant perdre les liens avec leur famille et leurs amis. Ils auront tendance à « surréagir » à des bruits forts et inattendus ou stressant dans des environnements très encombrés ou bruyants.

Avec le temps et la répétition, j’ai commencé à juger ma valeur personnelle en me fiant sur ce que le monde extérieur disait de moi. Je ne pouvais plus différencier les jugements extérieurs des miens. Ils ne faisaient qu’un. J’étais devenue ma propre ennemie.

 

À L’APPROCHE DU CONGRÈS DE L’AQED J’AI POSÉ DES QUESTIONS À MON MARIE SUR NOTRE AVENTURE UNSCHOOLING

Le congrès de l’AQED à Québec est dans quelques semaines. Je commence à ressentir de la nervosité parce que même si j’aime partager mon vécu et répondre aux questions, donner un atelier ça me stress. Viens me faire coucou si tu y es aussi!

Il y a de fortes chances que Patrick, Benjamin et Léo soient présents et ouverts à répondre aux questions.

En pensant à mon atelier, je me suis rappelé l’impact positif que d’assister à des conférences et ateliers au Congrès de l’AQED avait eu pour Patrick, mon chum/mari/père de mes enfants. Je ne me souviens plus exactement de notre conversation sur le chemin du retour, mais je me souviens de prendre conscience que ses perceptions du unschooling et de l’école-maison en général avait changé.  

“Nos perceptions sont ce qui teintent notre regard et dirigent nos comportements.”

Je me suis dit que ça serait intéressant de voir l’évolution de sa perception à travers notre aventure unschooling. J’étais curieuse de connaître son point de vu après toutes ces années, maintenant que Benjamin et Léo sont de jeunes adultes et qu’ils sont au Cégep. Maintenant qu’on a en quelque sorte des preuves que ce qu’ils ont vécu en tant que unschooler a été favorable non seulement au développement de leur potentiel, mais a aussi rendu possible l’intégration dans le milieu scolaire.

 

ARTICLES QUI ACCOMPAGNENT LES VIDÉOS DE LA SÉRIE: JEUNES ADULTES UNSCHOOLERS

 

Mes textes sur la bienveillance

LA BIENVEILLANCE C’EST QUOI?

Quand je fouille dans mes journaux, le mot “bienveillance” revient régulièrement. Pourtant j’ai l’impression d’avoir commencé à l’utiliser seulement les dernières années. Comme si mon inconscient savait avant moi que ce mot serait celui qui définit le mieux les relations que j’ai avec mes garçons. J’adore ces petits indices laissés ici et là rendant mon expérience humaine mystérieuse et précieuse.

En lisant sur Internet l’explication de ce qu’est la bienveillance avec les enfants, je me suis rendu compte que ce n’est pas nécessairement la mienne. À sa plus simple expression, la bienveillance est, essentiellement, avoir le bien de l’autre à coeur. Selon moi, ça a besoin de plus d’explications, parce qu’on peut avoir le bien de notre enfant à cœur et le faire souffrir au passage.

« C’est pour ton bien! » sont des mots qui hantent encore mon esprit. En tant qu’enfant, ces mots m’ont fait vivre de la colère, de la frustration et de la tristesse. Ce sont ces mots qui indiquaient que mes parents pensaient savoir mieux que moi ce qui est bon pour moi. Toutes les fibres de mon corps se révoltaient, je n’étais pas d’accord. La preuve, je souffrais de leur décision. Comment quelque chose qui est pour mon bien me fait souffrir? Malgré les émotions exprimées et les explications communiquées, mon opinion ne les faisaient pas changés d’avis. La conclusion que je tirais de ces moments de grande déconnexion dans la relation avec mes parents était que mes mots et mes émotions n’avaient pas de valeur pour eux et donc ma conclusion, je n’avais pas de valeur tout court.

 

EST-CE VRAIMENT POUR LEUR BIEN QUAND ON VEUT QUE NOTRE ENFANT ADOPTE UN NOUVEAU COMPORTEMENT?

En tant que parent, ça nous arrive à tous de vouloir que nos enfants changent en adoptant un nouveau comportement. On a, selon nous et les croyances qu’on a acquises dans notre vie, de très bonnes raisons de vouloir ces comportements. C’est selon nous et la société, pour leur bien. Mais est-ce réellement pour leur bien ou le nôtre?

Chaque fois que j’ai besoin que mes enfants changent, un signal d’alarme sonne en moi. Un signal qui me permet de remettre en question mon besoin qu’ils changent.

À un certain moment de ma vie j’ai senti le besoin que mes fils effectuent certaines tâches comme ramasser leurs jouets et brosser leurs dents sans que j’aie à leur rappeler. J’avais même imprimé un tableau fait à l’ordinateur avec de belles petites icônes pour illustrer les différentes attentes que j’avais. C’était avant qu’ils sachent lire.

Après cet essai infructueux, j’ai réfléchi à la situation pour y découvrir mes attentes. Mon besoin que mes enfants changent. Ç’a été mon premier pas vers mon propre changement.

 

CONNECTER AVEC SON COEUR POUR CONNECTER AVEC SON ENFANT

C'est définitivement quelque chose qui était, disons plus laborieux lorsque mes garçons étaient jeunes. Je penses que tous ces conflits émotionnels encore très présents en moi rendaient la connexion avec mon cœur moins instantanée. Je devais consciemment m'arrêter, examiner ma position émotionnelle avant de pouvoir passer du côté lumineux.

Connecter avec mon cœur est ce qui me permet de vivre ma vie et mes relations d'un espace emplit d'empathie plutôt qu'à travers la distorsion de mes peurs et de mes limitations. 

Je ne sais pas quand a été la première fois où j'ai assumé cette position d'empathie. Je soupçonne que c'est mon vrai moi, ma nature spirituelle. Ça a été la clef pour choisir des comportements et des mots permettant de garder ma connexion avec mes enfants. 

La déesse chinoise Kuan Yin a été une grande inspiration pendant ces années où l’amour inconditionnel à travers l’empathie était quelque chose que je désirais vivre plus.

 

LES ENFANTS NE SONT PAS NOS ESCLAVES

Dans mon rêve, j’habite chez mes parents. Moi, mon père et mes garçons prépareront nos vacances. Je me sens excité de choisir une destination nature qui me fait toujours tellement de bien.

Depuis la chambre de Léo, j’entends ma mère crier mon nom. Elle me demande de ranger une boite. Elle enchaine sur des reproches en disant que je ne range pas assez vite mes choses lorsqu’elle me le demande. Comme quand j’étais jeune, ma réaction est l’exaspération. Quand je vais finalement dans la cuisine, je ramasse ma boite vide de souliers et je vois deux autres boites qui trainent, celles de ma mère.

Ce rêve portait probablement un sens plus profond, mais il me fait pensé qu’en tant que parents ont ne se rend pas compte de la pression qu’on met sur les enfants avec nos demandes. Non seulement ont leur fait de multiples demandes, mais on s’attend que ça soit fait dans les plus brefs délais. Parce que le bordel nous dérange. Nous.

En tant qu’enfant, ces multiples demandes me faisaient sentir comme un robot plutôt qu’un être humain. Ces demandes répétitives et les reproches subséquents faisaient en sorte que je n’avais pas le gout de faire plaisir à quelqu’un qui ne semblait pas se soucier de mon bien-être à moi. Quelqu’un qui m’enlevait mon humanité en me traitant comme un esclave.

Ce rêve m’a replongé dans cette énergie tellement désagréable.

 

LA CONFIANCE EST UNE PRIORITÉ DANS MES RELATIONS AVEC MES GARÇONS

En fin de semaine passée nous sommes allés prendre le thé à l’anglaise au Lièvre & La Tortue sur la 3 ième avenue à Limoilou. Petit salon de thé coquet où ils servent aussi du café au grand plaisir de mon conjoint et de Benjamin. Bien entendu après avoir reçu nos thés servis dans de belles tasses fleuries et les Gâteries de la Comtesse, j’ai voulu prendre quelques photos.

J’aime beaucoup passer du temps avec ma famille surtout dans des conditions favorisant l’échange et les rires. Immortaliser ces moments me permet de revivre le plaisir et la chance que j’ai de les avoir dans ma vie. Je demande alors le téléphone intelligent de Benjamin parce qu’il prend de meilleurs photos que le mien. Son Samsung permet une belle profondeur de champ et j’adore parce que je n’ai pas envie de trainer un gros appareil photo. Il me tend son téléphone, mais il est vérouillé. Je lui redonne en lui demandant de le déverrouiller svp et il me montre comment le déverrouiller.

CE N’EST PAS PARCE QU’ILS SONT MES ENFANTS QUE J’AI LE DROIT D’ENVAHIR LEUR VIE PRIVÉE

Il me montre comment le déverrouiller avec son mot de passe. Bon, je ne suis pas étonné de ce geste et il peut paraître simple, mais il ne l’est pas. Mon fils a assez confiance en moi pour me donner son mot de passe. Et ce malgré le fait qu’il a des conversations privées, en majeure partie avec sa douce, sur son téléphone. Il m’a aussi donné le mot de passe de son portable! Prouvant que ce n’est pas juste circonstanciel. Cette confiance je l’ai mérité. J’ai travaillé fort pour l’établir et la conserver.

“Le respect et la confiance ça vient ensemble pour moi. Quand je me sens respecté, je suis plus ouverte à faire confiance.”

 

FAIRE TAIRE LE MENTAL POUR ÊTRE BIENVEILLANT

C’est le but de la méditation, faire taire le mental et vivre la paix intérieure qui est toujours présente en soi. Et si notre mental agité était plutôt le résultat d’une éducation qui nous force à s’extraire de cet état de paix naturelle que vivent les enfants?

Je me souviens clairement de cet état de calme intérieur mentale où j’étais dans le moment présent, à jouer, à observer, sans le charabia du mental qui commente, dicte et juge mes actions et mes pensées. 

Je me souviens de voir apparaître de plus en plus ce discours mental duquel j’essaie maintenant de me détacher. Le faire taire l’espace de quelques minutes en espérant le réduire à un minimum de bruit.

Être dans mes pensées me sort de cet état de paix du moment présent.

JE ME DEMANDE...

Que s’est-il passé entre ma très jeune enfance de paix mentale et l’âge adulte où mon mentale est polluée de pensées ?

Est-ce que vivre ce changement vers un esprit encombré est inévitable?

Quel pourcentage de charabia mental minimum est favorable à une vie productive et heureuse?

Comment, en tant que parent, puis-je favoriser un état mental paisible pour mes enfants?